Accueil > Chirurgie des seins > Reconstruction mammaire > La reconstruction de la plaque aréolaire-mamelonnaire
La reconstruction de la plaque aréolaire-mamelonnaire
Définition de la reconstruction de la plaque aréolaire-mamelonnaire:
Lorsqu’une mastectomie est effectuée, celle-ci porte aussi sur l’ablation du complexe aréolaire-mamelonnaire qui est l’abouchement de tous les canaux de la glande mammaire.
Dans la reconstruction du sein, une phase porte sur la plaque aréolaire-mamelonnaire. L’objectif est alors pour le praticien de reconstituer la plage colorée de l’aréole ainsi qu’un relief central pour le mamelon, afin de restaurer la totalité du symbole de la féminité..
A Noter : La reconstruction aréolaire n’est jamais, obligatoire. Certaines femmes se satisfont de la reconstruction d’un volume. La reconstruction de l’aréole reste un choix personnel. Cette reconstruction simple permet cependant de mieux intégrer la reconstruction dans son schéma psychologique personnel.
La reconstruction de la plaque aréolaire-mamelonnaire en pratique :
L’opération peut être réalisée lorsque le volume de la reconstruction est considéré comme stabilisé.
Il existe plusieurs techniques de reconstruction de l’aréole :
- La greffe cutanée : Le plus souvent, le prélèvement est fait au pli de l’aine, mais d’autres zones de prélèvement existent : la moitié périphérique de l’aréole opposée si elle est vraiment très large, l’arrière de l’oreille, ou la paupière supérieure.
- Le tatouage : qui consiste à introduire dans le derme un pigment stérile.
Il existe également plusieurs techniques pour reconstruire le mamelon :
- La greffe controlatérale : technique retenue si le mamelon est suffisamment généreux. Elle donne le meilleur résultat en ne laissant quasiment pas de traces, et surtout en ne changeant pas la sensibilité
- Les lambeaux locaux : Ces lambeaux sont taillés sur la cicatrice de la mastectomie ou en pleine peau. Dans un tel cas de figure, il est préférable de dissimuler la cicatrice de prélèvement en reconstruisant l’aréole par une greffe cutanée.
- La greffe cutanée : Il est possible d’utiliser un fragment de lobule d’oreille, une partie de la cicatrice de mastectomie ou le bord libre de la petite lèvre.
A Noter : Ce type d’intervention s’effectue en chirurgie ambulatoire, sauf si d’autres gestes opératoires lui sont associés. Dans ce cas l’hospitalisation peut se faire sur plusieurs jours. Le plus souvent une anesthésie locale simple est réalisée, sauf en cas de geste associé nécessitant une anesthésie générale. Une potentialisation peut être proposée chez les patientes inquiètes. L’opération dure en général 1/2 heure : elle est précédée d’une consultation d’anesthésie (obligatoire en cas d’anesthésie potentialisée ou de geste associé nécessitant une anesthésie générale).
Remarque : Aucun médicament contenant de l’Aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
Après l’opération de reconstruction de la plaque aréolaire-mamelonnaire :
En cas de greffe, un bourdonnet (petit bloc de compresses grasses), est cousu sur la peau pour appliquer la greffe. On procède à son ablation au bout d’une semaine. Au niveau du pli de l’aine, il convient de tenir la plaie propre et de la sécher avec de l’Eosine. Il faut éviter les efforts et les sous-vêtements serrés.
Au premier pansement, les greffes ont un aspect parfois très blanc, puis évoluent vers le violacé. Cet aspect va évoluer dans les semaines suivantes. Les fils de suture seront retirés au 21e jour.
La reconstruction aréolaire-mamelonnaire n’implique pas systématiquement une longue période de convalescence, ni obligatoirement d’interruption de travail.
Remarque : Il est conseillé à la patiente d’attendre la cicatrisation avant de mouiller la greffe (précautions à prendre lors des douches).
Risques et complications de la reconstruction de la plaque aréolaire-mamelonnaire :
Les complications de la reconstruction aréolaire sont rarissimes. Outre les complications possibles, liées à toute anesthésie générale, d’autres risques existent au niveau post opératoire :
- L’hématome ou l’infection sous la greffe : ces deux phénomènes pouvant aboutir à l’échec de la greffe et même à l’exposition d’une prothèse sous jacente.
- L’hématome ou l’infection au niveau de la zone « donneuse », phénomènes pouvant aboutir à une désunion cicatricielle, ce qui allonge le temps de cicatrisation.
- Une cicatrisation pathologique (hypertrophique ou chéloïde)
Imperfections de résultat :
Il est malheureusement impossible de reconstituer une aréole parfaite. Il existe souvent une différence de forme, de couleur et de taille. L’aréole ne se contracte pas. La sensibilité érotique n’existe pas.
En cas de tatouage ou de greffe, la couleur de l’aréole s’estompe généralement avec le temps. Un renouvellement du tatouage reste toujours possible.